Rouge : Haut risque - Rose : Faible risque - Orange : Zones indemnes
Examen de routine après un voyage exotique, il est souvent trop, pas assez ou mal prescrit. Il faut dire que, depuis que cette recherche existe, nous vivons avec beaucoup d'idées reçues et de notions obsolètes. Souvent aussi, l'examen est une boîte noire dans laquelle entrent des selles et ressort un papier de résultat : le prescripteur doit savoir ce qui se passe dans le laboratoire pour savoir quoi demander au parasitologue de manière pertinente.
Il recherche aussi les classiques cristaux de Charcot Leyden, qui sont liés à la destruction intraluminale des éosinophiles. Cette recherche a un intérêt nul lorsque le parasite est identifié ; dans le cas contraire, la présence des cristaux plaide fortement pour un helminthe intestinal et doit inciter à répéter les EPS.
Elles sont déclenchées par le clinicien, qui doit préciser sa suspicion.
L'émission des formes parasitaires n'est pas continue : le premier EPS ne sera positif que dans 3/4 des cas. Il est donc recommandé de prescrire "EPS : en cas de négativité, un deuxième ; en cas de négativité, un troisième : espacés si possible de 2 jours".
Idéalement
arrêt (>3j) de paraffine, mucilages, charbon et autres substances rémanentes intestinales
Après un séjour tropical sans manifestations cliniques, il n'y a pas lieu de prescrire un EPS à titre systématique, sauf circonstances particulières, éventuellement :
En revanche l'EPS sera impératif devant :
Difficile : il faudrait bien sûr trois EPS consécutifs : s'ils sont négatifs, la probabilité de guérison est forte mais non absolue.
Un tel contrôle ne se justifie pas après prise de médicaments d'efficacité proche de 100% (qui sont de plus en plus fréquents).
La disparition des symptômes et signes physiques et celle d'une éventuelle hyperéosinophilie est un meilleur critère (pour l'anguillulose éventuellement rebelle au traitement, plusieurs hémogrammes seront nécessaires car l'éosinophilie y est fluctuante).
La feuille de résultats négatifs se conclue par "absence de parasite". Le biologiste note les parasites qu'il a identifiés, même si ceux-ci ne sont pas (ou sont très peu) pathogènes : la vue par le patient d'un nom compliqué peut entraîner une réaction d'angoisse : laquelle devra être immédiatement levée par le clinicien lorsque sont mentionnés "présence de" :
Ce texte prend en compte les reommandations ANAES.
Tous droits réservés pour tous pays.