Toute suspicion de paludisme est une urgence vitale (mortalité mondiale annuelle : 2,7 millions).
Chez le patient non immun -le voyageur-, le paludisme est encore plus grave et urgent. Pour beaucoup, le paludisme doit être systématiquement pris en charge en milieu hospitalier. Pour certains, il peut parfois être géré en consultation/visite.
Dans tous les cas il convient de connaître parfaitement les signes qui peuvent menacer la vie, parfois à très court terme, et justifient le transfert immédiat en service de réanimation, si possible spécialisé.
L'OMS reconnaît 10 critères de gravité (qui ne sont pas validés chez le voyageur, mais paraissent raisonnables pour qualifier un paludisme très grave).
Les signes suivants ne définissent pas l'accès grave mais doivent être considérés a priori comme inquiétants.
Sont traditionnellement considérés comme d'autres signes menaçants : abolition des réflexes rotuliens, hépatomégalie. De bon pronostic : splénomégalie. Sans valeur pronostique intrinsèque : la thrombopénie, quasi constante dans les formes non décapitées.
Pour le voyageur, il faut ajouter des arguments anamnestiques qui ont une valeur prédictive majeure d'une possible évolution défavorable :
Compte tenu de l'évolution volontiers foudroyante du paludisme chez l'enfant, il n'est pas utile en pratique courante en France de définir des signes de gravité. Tout paludisme infantile doit être considéré comme grave et référé en urgence à l'hôpital, si possible en service ou unité spécialisé.
Fiche mise à jour le : 16/02/2009.
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